Bel été s'est passé...
Formation (éducations-relationnelles) terminée...
Théophile à fait sa rentrée dans la nouvelle école Montessori d'Albi (je n'ai malheureusement pas enregistré la vidéo du JT de France 3 où on voyait l'école)
Purée de purée
Avant cela...
voilà ce que me répond mon frère à mon tourbillon intérieur:
"N'oublie pas, tu t'embrouilles dans ta tête autant que tu veux mais tu t'obliges à prendre du temps hors de ta tête pour décider, trancher, choisir, avancer. Au moins 5 min par heure et au moins 2 heures d'affilée par jour et à chaque fois que tu parles à tes enfants. Tu peux te tromper, comme tout le monde. .. ah et tu peux aussi être embrouillée à voix haute à des moments précis genre quand tu discutes avec ton chéri posée, des potes, ton frère etc...."
2 heure d'affilé par jour?????
Et oui parce que là Théophile à plus de trois ans et les limites se doivent d'être présentes. Les débordements et colères ont été suffisamment expérimentés... stop!
C'est en lisant un vieux livre de la bibliothèque de ma mère (elle n'a pas du le lire... maman? :)
"Aimer sans tout permettre" de Fitzhugh Dodson des années 70, que ma réconciliation avec l'autorité s'est affermie.
Il est question au début du livre, de récompense positive (je n'aime pas trop le mot récompense et le remplace volontiers par "reconnaissance"). Lorsqu'il s'agit de reconnaissance positive donc, il est question des actes de l'enfant et non des sentiments; en choisissant un comportement que je trouve négatif: si je dis "mon enfant est agressif" - je suis sur les sentiments, je dirais même que là, je touche à l'Être et c'est pas cool; je dirais plutôt "mon enfant tape parfois son père" - là je suis sur les actes concrets... la reconnaissance positive consiste à noter et re-dire (re-connaître) les actes que je trouve positif: il joue avec sa soeur, il enlève ses chaussure en rentrant, il ramasse ses jouets quand je lui demande (ou spontanément) etc.
J'avais l'habitude jusqu'à présent, de "noter" et réprimander les actes jugés "négatifs" et, paradoxalement pour l'attente de mère que j'avais, c'est le contraire de ce que je voulais qui se produisait.
L'auteur du livre parle du syndrome de la "frite ramollie": l'enfant préfère une frite croustillante, mais s'il a le choix seulement entre une frite ramollie ( reconnaissance "négative") ou rien du tout (indifférence), il préfère la frite ramollie...
...
Comment je gère les comportement chiants, nuisibles etc.?
je les ignore autant que faire se peut sauf les dangers, les coups, les choses qui me tapent sérieusement sur les nerfs (et c'est là toute la question: qu'est ce que je suis capable de laisser "pisser", d'ignorer)
Ex: en ce moment Théophile dit plein de gros mots... ça se voit qu'il teste les réactions sur son entourage; à la maison, je fait comme si je ne les entendais pas, ou bout d'un moment il cesse (si mon indifférence est réelle)... mais devant les papis mamies, je l'invite à changer de mots ou à aller les dire dans un coin... parce que c'est une situation à risques pour moi.
Bref, je me rends compte que c'est vraiment selon mon état d'esprit en tant que mère, ma manière de fonctionner, mes réflexes et mes conditionnements que mon enfant (fidèle et loyale) va agir en grande partie... en gros, il sait inconsciemment appuyer sur le bon bouton.
C'est tout de même bien fait la nature!
Et si aujourd'hui je suis particulièrement sur les nerfs je peux le dire: "je suis vraiment sur les nerfs, je me sens énervée aujourd'hui et les gros mots ne passent pas; je n'accepte pas d'attendre; je ne supporte pas de te voir lancer tes jouets... je vais y travailler mais pour le moment je suis comme ça"
ou m'isoler
ou autre...
Je prends la responsabilité de mon état (c'est moi qui suis sur les nerfs) et en même temps je l'assume (je me respecte en le faisant respecter aussi).
Il y aurait tant à dire.
Ce que je retiens de la formation et qui me viens là maintenant, c'est que "faire bien pour mon enfant" ça ne veut rien dire (en tout cas c'est erroné); faire bien, c'est faire "bien" pour moi, ce que moi je sens juste... chaque enfant est différent, et s'adapte à tout (ou presque)... à condition que je ne change pas d'avis sur ce qui est juste toutes les demi-journées (là, il y a un petit problème perso à régler).
Ha ha j'adore le dernier paragraphe c'est une bonne synthèse. Bravo!
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