mercredi 12 octobre 2011

la violence et la suite


C'est un grand mot qui traduit exactement ce que j'ai ressentie malheureusement trop souvent dans les relations avec Théophile... 

Il est bien difficile et réducteur de mettre des mot sur "ce" que je vis mais voilà...

Depuis que Soloïna est née (le 14 juillet), il se passe des choses très fortes. Je ne vais pas parlé du passé alors je continue; il y a des moments où je dois me faire violence pour ne pas être violente... il y a pour une raison quelconque une sensation douloureuse et très puissante qui envahie mon corps particulièrement de l'estomac et jusqu'à la gorge...
oui je peux très bien sentir l'endroit si je me pose la question...
:)là, je rigole parce que ça peut venir pour des "raisons" vraiment ridicule du genre: Théophile appuie sur le dentifrice un peu fort et ça déborde... et moi, ça me fait déborder aussi! direct! une rage! aussi forte qu'un drame! une catastrophe! une torture pour mon lego (comprenez Ego)...
Mais le plus fou, et je l'accepte à présent: depuis Lundi pour être précise, va savoir pourquoi...  c'est que je m'observe, je vois cela comme si ce n'était pas moi qui réagis, c'est une Force à laquelle Je ne peux résister, ça me pousse de dedans. Parfois je la retiens pour quelques temps mais ce ne sont que des minutes.
Dans le drame, en plein coeur de la colère où je pleure fort de douleur (parce que je ne veux pas taper mon fils ni le punir ni le blâmer), c'est la fin du monde pour moi!
ou j'ai envie de mourir
ou j'ai envie de me faire interner parce que je me sens schizophrène...
Je vois aussi que mon véritable moi, celui qui observe, est tout amour et sais comment parler à l'enfant (merci Maria Montessori et les autres) et surtout l'écouter et le LAISSER FAIRE!!! mais je n'y arrivais pas.

Lundi, il s'est passé qqc en moi, en fait dimanche j'ai accepté de redonner le sein à Théophile après avoir pris conscience (grâce au livre sur le sevrage de La Leche League) qu'il avait un certain besoin de sécurité que je n'avais pas remplacé lorsque j'ai arrêté de l'allaiter assez brusquement.
En fait depuis la naissance de Soloïna, je commençais à ne plus pouvoir le voir ni le supporter et lui forcément et justement s'est sentit rejeté et a commencé à faire des choses pour exister (des conneries quoi).
C'était horrible, vraiment, de ne pas aimer son enfant, je culpabilisais tellement et me forçais aussi mais tous mes gestes et mes réactions montraient que je ne le voyais pas.
Et, depuis lundi, tout c'est inversé, je lui redonne le sein... on a fait un contrat,
je l'écoute, je le laisse faire le plus possible ses expériences (se brosser lui même les dents sans intervenir, sans m'impatienter, sans le juger....)
Je me sens prête à changer pour de bon!!! attention ;)

Hier soir en m'endormant, j'ai sentie ma vie en perspective (oui ça arrive parfois, non?): en fait je suis mon véritable Soi, incarnée dans Julie et Julie a une vie avec des expériences à faire... donc je suis là où j'en suis! point!
Je sentais ma vie passée, mon expérience de petite fille qui a eu son lot de souffrance, enfin comme passée justement... ça me rattrapait et c'est cela qui me mettait en colère... 
je voyais aussi que inconsciemment je projetais sur Théophile mon enfant intérieur qui souffre de chose qu'il a mal vécu...
je crois que Théophile souffre de tel ou tel chose parce que moi même à sa place étant petite je souffrirai (j'en ai souffert)... mais je ne suis pas à sa place et ça ça lui bouffe son espace!

donc voilà, ça c'est fait! comme dirait son père.

Je me suis offert un soin rebozo hier et, j'ai mis l'intention de passer de la petite fille (celle qui est en souffrance pour ses propres raisons) à la femme (celle qui gère ses émotions, qui console, qui règne sur sa vie!!!:))
et je me sens dans cet état! confiante!

Ce matin, épreuve numéro 1, Théophile hurle et saute partout pendant que j'ai sa soeur dans les bras (elle a mal au ventre et est vraiment crevée)... je sens de la peine (je sais qu'il souffre et il l'exprime comme ça) et ça m'énerve (parce que ça fait écho à l'énervement de mes propres parents)
mais rapidement je passe à l'action: je reste dans le moment présent et je parle à Théophile: "ça t'embête que je m'occupe de Soloïna? tu aimerais que je te porte aussi? etc."... il s'est arrêté net.

1 commentaire:

  1. Merci pour le partage.
    On sent vraiment que ça te faits du bien l 'écriture et j 'aime beaucoup:) Bizoux à toute la tribu

    RépondreSupprimer

merci à vous pour vos commentaires