Ce soir, je prépare Soloïna pour le lit, et nue dans la salle de bain, grimpe dans le bidet (moi je suis super impressionnée) et je l'entends dire "au pas au pas au pas"
-Je me souviens de la chanson que Marion avait chanté durant 1 heure aux enfants :
" à dada sur mon bidet quand il trotte il fait des pets, au pas au pas, au trot au trot, au galop au galop au galop..." en les jetant sur le canapé, à les faire hurler de rires.
Du coup, bidet de salle de bain = cheval!
Je ris!
Depuis mes nombreuses lectures (maternage, co-dodo, allaitement, éducations alternatives, libres, développement personnel, dépouillement personnel), le stage Montessori, la formation sur les communications relationnelles (faudra un jour que je poste quelques articles résumés sur toutes ses précieuses info) ; depuis ces 3 voire 4 années de recherches changement de vie, j'avais accumulé sans pour autant réussir à appliquer dans ma vie quotidienne (à part quand les enfants étaient bébés) ni dans mes relations familiales ni dans mes relations amicales.
Le conditionnement est tellement fort et le désir d'être parfait!
Je discutais avec Ana l'autre soir, et nous en sommes arrivées à conscientiser le fait que nous n'acceptions pas d'être "moches" parfois.
Je m'explique.
Par l'exemple qui m'est arrivé l'autre jour : rage de dents, terrible, je passe la nuit dans la salle de bain... lendemain dentiste qui ne voit rien puis retour maison et le soir re-belote : crise énorme! j'ai super mal et je panique même... ça me rappelle les contractions de l'accouchement. Et là je sens que Vincent (l'homme qui partage ma vie et le père de mes enfants) n'apprécie guère me voir couiner, hurler et pleurer... j' avoue que j'ai besoin de soutiens que je me sens comme une petite fille qui appelle sa maman. Il me dit que cela le barbe, et qu'avec moi, il y a toujours quelque chose qui ne va pas, "c'est ch***t !"
Mais (et c'est là que la réflexion avec Ana commence) il rajoute calmement "mais ça doit faire mal c'est vrai, t'as le droit de gérer la douleur comme tu veux, je n'ai pas le droit de t'en vouloir ! "
Manquerait plus que ça !
-- pour celles et ceux qui me suivent--
Avec Ana donc on se dit que dans ce cas, la personne (arrêtons de prendre Vincent comme proie pour l'exemple) ressent de l'amertume envers quelqu'un -- se dit, inconsciemment peut-être, que c'est mal-- n'en parle donc pas (mais forcément l'autre personne le ressent, consciemment ou non) et est prise le cul entre deux chaises : d'un coté elle aurait envie de lui crier "ta gue*** ! "et d'un autre, son désir d'être juste et/ ou de ne pas blesser l'autre lui ordonne de rester calme.
Bref tout cela pour dire qu'au final la personne qui n'a pas pu dire ces sentiments (ou ressentiments) va en vouloir à l'autre d'être comme elle est et la mayonnaise prend et monte et monte...
Alors désormais, si je sens que j'ai quelque chose qui pèse sur le coeur, je le dis (il y à des méthodes pour "Dire") et même si je trouve que c'est moche de dire à l'autre que ça me saoule d'entendre ses gémissements !
Cela s'appelle de la congruence !
Alors depuis, j'accepte ce qui vient à l'intérieure de moi (comme de la rage, de la haine, de l'énervement, de l'amour) et je l'exprime si besoin (c'est à dire pour moi : si c'est trop fort)
Voilà :)
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